dimanche 2 octobre 2011

Cela fait maintenant quelques jours...

Que j'ai commencé la stim.
Tout d'abord, j'ai pris des comprimés de Provames pendant un peu moins d'une semaine, de manière à me mettre au "repos".
Rien à remarquer si ce n'est que le second jour, j'ai eu quelques nausées et vu l'intégralité de mon repas re-quitter mon estomac en pas moins de 3 allers-retours aux toilettes, désolée pour le manque de glam.
En dehors de ça : rien
Juste ne pas oublier.
Je suis ensuite allée à Saint Vincent où j'ai rencontré le sage-femme qui s'occupe de moi pour mon don.
Il m'a expliqué comment se déroulait la procédure, les injections...
Nous avons pris dates pour les prochaines échos et prises de sang.
Le mercredi et vendredi, ce qui colle parfaitement à mon emploi du temps.
Une infirmière m'a fait une prise de sang et nous avons fait une écho afin de voir si la Provames avait fait son effet.
Apparemment parfaitement puisque 5 et 8 follicules étaient comptables à l'écran, sagement au repos.
L'infirmière a ensuite repassé du temps avec moi pour me montrer comment faire les injections.
J'aurais pu demander une infirmière pour tous les jours à domicile, on me l'a proposé mais je n'avais pas envie.
Elle m'a donc expliqué comment faire le mélange des produits et comment faire les injections.
Pendant les 5 premiers jours de la stim, j'aurais une seule injection à faire, de Ménopur puis le 6ème jour, je passe à deux injections, avec un autre produit, l'Orgalutran (remplacé par du Cétrotide) dont les seringues seront, elles, déjà prêtes.
L'efficacité de ces produits sera vérifiée à chaque RDV et le traitement adapté en fonction.
Je suis ensuite allée faire ma pré-admission.
Le jour de la ponction je devrais me présenter à 7h30 et valider mon admission.
Je suis devenue un numéro dès qu'on a entrer le protocole dans la base de donnée, seul mon prénom jouxte ce numéro, on ne me demande pas ma carte vitale, rapport à l'anonymat.
C'est étrange mais rassurant en même temps !!!
Pour l'intervention, on me fera une petite anesthésie locale afin d'aller tranquillement prélever mes ptites cellules.
Un bon ptit déj et quelques heures plus tard et je serai dehors.
Le matin, c'est N. chez qui j'aurais passé la nuit qui m'emmènera et le midi, ma Maman viendra me chercher car même si l'intervention reste peu invasive, bénigne et sans grand risque, on ne vous laisse pas sortir seule et je ne me sens pas de rentrer par mes propres moyens, même en train et je pense que je serai un peu fatiguée (je le suis déjà pas mal en ce moment d'ailleurs, mais je ne suis pas certaine que l'on puisse faire un rapport avec la stim)
11h10 donc et je quittais Saint-Vincent avec un sac à course en papier plein de seringues et médicaments sur lequel est écrit au feutre noir indélébile "Protocole ....".
Heureusement, j'avais pris mon sac de Mary Poppins et j'ai pu y ranger tout mon trésor qui doit coûter bonbon...
A 12h30, j'étais rentrée et le lendemain, j'ai commencé la stim.
Même pas peur...
J'ai demandé à mon Doux et Tendre de venir me tenir compagnie pour cette première injection.
Une sorte de besoin qu'il valide mon geste par sa présence, de me sentir soutenue et de me mettre un coup de pied aux fesses pour m'obliger à faire la fille forte qui flippe pas une seconde de se piquer.
Genre : "t'as vu mon Bonhomme, j'en ai, j'suis une fille forte, t'as vu, hein, hein ?"
J'ai tout fait comme l'a dame elle l'a dit :
- j'ai nettoyé la surface où j'ai posé médoc et seringues
- j'ai préparé mes compresses alcoolisées
- j'ai sorti mes fioles de médicaments (3 de poudres, 1 d'eau)
- j'ai décapsulé mes fioles et je les ai désinfectées
- j'ai ouvert ma fiole d'eau après l'avoir désinfectée elle aussi
- j'ai mis la grosse aiguille sur la seringue, aspiré l'eau, reversé l'eau dans la 1ère fiole, tout aspiré, tout déversé dans la seconde, tout aspiré à nouveau, tout déversé dans la 3ème, tout aspiré un dernière fois
- j'ai changé l'aiguille et mis la petite, celle qui ne fait pas peur (parce que l'autre, on rigole moins, elle a plutôt la largeur d'une seringue de don du sang)
- j'ai désinfecté ma peau, respiré un grand coup et piqué...
Le produit ne fait pas mal, n'est ni agréable, ni désagréable.
J'ai été surprise de devoir appuyer "autant" pour injecter le produit, je pensais limite que ça se faisait tout seule...
Et voilà plusieurs jours que je me pique sans problème...
J'ai tenté à gauche mais je suis droitière et c'est moins facile donc le gras à droite (celui que j'ai en trop depuis quelques années) fera parfaitement l'affaire.
Rien à signaler à ce jour, ni bouffées de chaleur, ni irritabilité, ni anxiété, ni nausées. Juste quelques rougeurs au point d'injection et le débarquement non attendu des vilaines (je n'avais pas été prévenue).
Le jour de la ponction, j'aurais une dernière injection à faire avec un produit qui déclenchera l'ovulation, du Décapeptyl et j'aurais un cachet d'Atarax à prendre ainsi qu'un ovule à mettre.
Et après tout ceci, N. pourra passer prioritaire sur la liste des receveuses en attente et espérer avoir une FIV dans les 6 mois après mon don.
Elle aura alors la possibilité de recevoir 3 FIV en espérant que la première soit la bonne.
Bonne fin de week end...

4 commentaires:

  1. Ton geste est magnifique Sandra, et je me suis déjà exprimée sur le sujet.
    Juste, je ne comprends pas bien ce don anonyme, mais N.que tu connais passe prioritaire sur la liste des receveuses en attente. Une relation de cause à effet ?

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  2. Merci pour tes gentils mots Véro ^^
    Oui, il y a une relation directe sur le fait qu'elle passe prioritaire.
    J'aurais pu faire un don sans l'aider, juste pour faire un don...Or je le fais pour "elle"...
    Je m'explique :
    quand un receveuse, N. ici, est en attente d'un don, si elle amène une donneuse, cela la fera passer en priorité sur les liste d'attente.
    Cela accélère le processus.
    Néanmoins, N. ne recevra mes ovocytes.
    Ils iront à d'autre femmes, qui en ce moment même son en train d'être préparées elles aussi pour recevoir mon don, qui me ressemblent le plus possible.
    N., elle recevra un don de quelqu'un d'autre dans quelques mois.
    D'une donneuse qui lui ressemblera le plus possible.
    Le don que je fais est appelé "don anonyme croisé".
    Le don direct, où l'on donne pour quelqu'un qu'on connait, type une amie, une soeur, est interdit en France, mais autorisé en Belgique.
    Donc N. ne connaîtra pas sa donneuse et moi pas ma receveuse...
    Est-ce que c'est la question que tu te posais ?

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  3. Sandra a tout bien expliqué...

    Clin d'oeil : merci pour l'arbre de vie... on ne pouvait choisir + belle illustration....

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  4. Je la trouvais très adaptée et j'adore ce tableau ;)

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