vendredi 29 juillet 2011

Impatiente...

Aujourd'hui, je suis impatiente d'avoir les résultats pour pouvoir avancer...
Rien de plus, rien de moins, j'avais juste envie de l'écrire...
Tout est tellement clair, tellement limpide, tellement...
J'ai hâte !!!!

samedi 23 juillet 2011

Cochin, le 13 juillet 2011

La nuit fût courte.
Non pas que j'étais stressée à la perspective d'aller à mes RDV mais surtout d'arriver à l'heure à Cochin.
Ce n'est pas loin de Montparnasse, sur le boulevard Port-Royal mais je prends peu le train et n'ai qu'une crainte, le louper...
Toujours est-il que j'étais dans la salle d'attente du CECOS une demie heure avant mon premier RDV.
L'arrivée à Cochin est assez..particulière dirons-nous.
Plusieurs bâtiments vieux, moins vieux, récents, en construction se succèdent les uns aux autres.


Je me rend tout au fond du complexe hospitalier où se trouve le CECOS.
Le 6ème est ma destination.
J'arrive dans des locaux à la lumière blaffarde puisque le temps n'est pas de la partie.
Les pièces sont toutes petites...
C'est aussi la crise du logement dans les hôpitaux apparemment.
Rien à voir avec celui de Rambouillet bien trop grand et plus que spacieux.
Je m'assieds et j'attends puisque j'ai ma demie heure d'avance.
A ma droite se trouve un couple dont la femme, bien que je ne la connaisse pas, me touche.
Elle semble accablée, mal, dans l'attente, craintive.
Elle est assise, ses coudes sur les genoux, ses mains tenant sa tête.
Le mal être est palpable et je n'aurais envie que d'une chose : lui passer la main dans le dos pour lui témoigner un peu d'empathie.
J'ai mal pour elle, pour eux...
Je sais vraiment pourquoi je suis là !
Puis je lis une affiche sur le déroulement d'un don d'ovocytes et je réalise comment tourne cette machine bien huilée.
En effet, je n'avais pas réalisé que mes ptites cellules seraient implantés dans une maman en devenir quelques heures après leur prélèvement.
En effet, je n'avais pas réalisé qu'une femme, quelque part en région parisienne, quelques heures après mon don serait appelée pour se rendre en urgence à l'hôpital.
Que ce jour là, tous ses espoirs seront permis, que sa vie sera terriblement bouleversée par cet appel qu'elle attend depuis longtemps déjà.
Je prends mesure de ce que l'autre, elle, la receveuse, cette future maman vivra à l'instant où son téléphone sonnera...
On m'appelle dans le secrétariat.
La vue est magnifique, sur l'Observatoire...


Je suis émerveillée comme une gamine.
Mais d'autres n'auront pas le loisir de voir cette vue si magnifique puisque le CECOS déménage bientôt !
Je vois donc la secrétaire du CECOS qui prend mon livret de famille et ma carte de groupe sanguin.
Nous remplissons un dossier avec plusieurs informations sur moi.
Puis je retourne m'assoir et attends qu'un docteur vienne me chercher, ce qui ne tarda pas.
Nous avons discuté pendant une bonne demie heure pour faire le point sur mes motivations.
Pourquoi, comment, pour qui, de quelle façon...
Nous avons parlé du statut de l'anonymat puis sommes parties me faire une prise de sang.
L'ambiance était agréable, chaleureuse, détendue...
Puis elle m'a indiqué le chemin pour aller voir un autre médecin en cytobiologie (rien que ça).
J'ai descendu les marches et suis passée devant des portes derrière lesquelles se cache la pointe dans la technologie, dans ces bâtiments si pittoresques.
C'est un véritable paradoxe..
Après être entrée dans le prieuré, avoir monté quelques marche en vieille tomettes, je suis entrée dans un bureau.
"Bonjour, vous venez du CECOS ?"
On m'attendait.
Je vois un médecin et nous faisons mon arbre généalogique afin de recenser les éventuelles maladies non compatibles avec un don.
Dans une ambiance bon enfant, nous détaillons chaque membre de ma famille et apparemment tout va bien.
Le doc me parle un peu de génétique, m'explique le pourquoi du caryotype (translocation, etc...).
Puis je sors...
A moins d'avoir quelques gênes pourris qui auraient décidé de jouer à se déplacer, ça devrait le faire...
N. doit me rejoindre pour manger. Je l'attends un peu puis nous trouvons un petit resto rapide où nous nous asseyions et discutons comme deux bonnes copines.
Je repense à cette femme au CECOS et j'éprouve le besoin de laisser couler ces larmes qui me montent dans la gorge tellement j'ai été touchée, heurtée par cette peine que je n'ai que trop palpée, même en ne restant que quelques minutes près d'elle...
C'est drôle, N. et moi, on se découvre mais on se connait déjà...
C'est du moins la sensation que j'ai en sa présence.
Partager ce type d'expérience crée vite des liens.
Partager ce qu'il y a de plus intime rapproche, obligatoirement.
Après un bon repas où elle m'a gentillement invitée, nous allons faire quelques pas avant de rejoindre l'hôpital Saint Vincent de Paul où je dois voir la gynéco.
A 14h20 je serai dans son bureau après avoir embrassé chaleureusement N. qui est repartie au travail, inquiète car son petit chaton était mal fichu.
La gynéco est adorable elle aussi.
Nous discutons pendant une vingtaine de minutes sur la façon dont mes filles sont nées, comment se sont passées mes grossesses, etc...
Elle m'explique comment la ponction se passe ainsi que la stimulation.
Les échos de contrôle (qui sont souvent faites le mercredi et le vendredi, ce qui est parfait pour moi) et la nécessité de faire attention pendant la stimulation pour ne pas voir un petit 3ème pointer son nez sans crier garde.
A 15h, je serais déjà en direction de Montparnasse pour reprendre mon train.
Sure de moi, décidée, impatiente et convaincue...
Normalement en septembre/octobre, des ptites cellules devraient être en train de se multiplier et tout devrait être réglé.
Là ils attendent les résultats de mon caryotype et normalement, je devrais m'entretenir avec la psy mais je vais voir pour avoir un entretien au tel car y retourner uniquement pour voir la psy, ça me motive pas plus que ça.
En attendant, les vacances arrivent et rien ne devrait bouger avant la rentrée...
Bonnes vacances à toutes, en espérant que le soleil daigne nous honorer de se divine présence ^^

dimanche 10 juillet 2011

Je l'ai rencontrée...

Je devrais même dire, je les ai rencontrés...
Le semaine dernière les two N. sont venus déjeuner à la maison avec leur merveilleux petit garçon.
De quoi donner un peu de réel à toute cette aventure.
Nous avons passé une excellente journée et appris à nous connaitre un peu plus.
Nous ne nous connaissions pas et avons passé une journée entre potes, comme si on se connaissait déjà, en fait.
Quelque part, les sentiments, les sensations sont exacerbés et amplifiés.
Les voir avec leur petit bout de chou, émerveillés, attentifs, présents, aimants donne encore plus envie de leur donner la chance de pouvoir chouchouter un autre enfant.
Ils ont vraiment la "fibre parentale" et sont d'une gentillesse incroyable.
Mercredi prochain, je suis à Cochin pour voir le généticien et la gynéco et je sais vraiment pourquoi j'y vais.
Je vous donnerai donc des nouvelles après mon RDV pour vous en dire plus sur le "comment ça se passe".
A bientôt